Qu’est-ce qu’un aliment ultratransformé ?
Les aliments ultratransformés sont généralement préparés avec 5 ingrédients ou plus, en utilisant souvent des procédés industriels complexes. Ces aliments sont conçus pour être fabriqués à faible coût et sont donc souvent pauvres en éléments nutritifs et riches en gras, en sucre et en sel. Voici quelques exemples d’aliments ultratransformés:
- Croquettes de poulet ou de poisson;
- Saucisses et charcuteries;
- Biscuits et barres tendres;
- Yogourts aux fruits sucrés;
- Céréales à déjeuner multicolores, comprenant des guimauves, etc.;
- Boissons gazeuses;
- Bonbons.
La consommation de ces aliments a augmenté considérablement dans les dernières décennies, au point qu’ils constituent aujourd’hui plus de 50 % de l’apport alimentaire total dans certains pays.
Lorsque les aliments ultratransformés prennent beaucoup de place dans notre alimentation (au-delà de 20 % de l’apport alimentaire quotidien), on se retrouve avec un plus grand risque de:
- maladies cardiovasculaires;
- diabète;
- cancer;
- dépression;
- mortalité de toutes causes.
Qu’est-ce que la démence?
La démence se caractérise par des pertes de fonctions cognitives comme la mémoire, la planification, le langage, le contrôle moteur, etc. Elle progresse généralement lentement et est associée à plusieurs autres maladies telles que la maladie d’Alzheimer ou la démence à corps de Lewy. La démence dite vasculaire est plutôt associée à des dommages causés par des accidents vasculaires cérébraux (AVC).
On ne parle donc pas ici des petits oublis du quotidien ou d’un état de confusion temporaire. La démence est un trouble majeur et ne fait pas partie des conséquences normales du vieillissement.
Réduire les aliments ultratransformés pour prévenir la démence?
Une équipe de recherche s’est demandé s’il y avait un lien entre la consommation d’aliments ultratransformés et les risques de démence. Pour ce faire, elle a comparé sur une période de 10 ans la consommation d’aliments ultratransformés de plus de 72 000 personnes âgées de 55 ans ou plus et vivant au Royaume-Uni. Celles-ci ne montraient aucun signe de démence au début de l’étude.
La consommation d’aliments ultratransformés du groupe qui en consommait le moins (soit 18 021 personnes) représentait 9 % de l’apport alimentaire quotidien. Celle du groupe qui en consommait le plus (aussi 18 021 personnes) représentait 28 % de l’apport alimentaire quotidien. Au sommet de la liste des produits consommés figurent les boissons gazeuses, les collations et desserts sucrés et les produits laitiers ultratransformés comme les laits et yogourts sucrés et aromatisés.
Après 10 ans, 105 personnes faisant partie du groupe qui consommait le moins d’aliments ultratransformés ont développé une démence, en comparaison à 150 personnes du groupe qui consommaient le plus d’aliments ultratransformés, une différence significative.
L’équipe de recherche a estimé que pour chaque augmentation de 10 % de l’apport quotidien d’aliments ultratransformés, le risque de démence augmente de 25 %. Le lien était encore plus fort pour les démences vasculaires comparativement à la démence de type alzheimer.
Elle conclut aussi que changer 10 % des aliments ultratransformés pour des aliments peu ou pas du tout transformés (fruits, légumes, légumineuses, lait et viande) pourrait mener à une diminution du risque de démence de 19 %.
Ainsi, de petits changements dans notre l’alimentation pourraient faire une différence importante dans notre risque de souffrir de démence.
Découvrez des façons de réduire les produits ultratransformés
Cet article est adapté d’un texte initialement publié à observatoireprevention.org. L’étude dont sont tirés les résultats mentionnés ci-dessus est décrite plus en détail dans l’article original.
