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Briser la sédentarité un pas à la fois!

7 janvier 2021

Observatoire de la prévention

de l’Institut de Cardiologie de Montréal

Temps de lecture 2 minutes
Briser la sédentarité un pas à la fois

Nous sommes de plus en plus nombreux à être assis durant de longues heures devant l’ordinateur, dans la voiture ou devant le téléviseur. Pris par le travail et les occupations familiales, beaucoup d’entre nous peinent à trouver le temps de faire de l’exercice, même à raison d’une fois par semaine.

Les effets néfastes de la sédentarité

Ce mode de vie sédentaire a plusieurs effets négatifs sur la santé. Par exemple, on a évalué qu’en comparaison aux personnes actives, celles qui sont très sédentaires ont un risque plus élevé de:

  • être atteint du diabète de type 2;
  • subir un événement cardiovasculaire tels un infarctus ou un AVC;
  • mourir à cause d’une maladie cardiovasculaire;
  • mourir prématurément, de toutes causes.


En fait, une personne peu active qui reste assise plus de 8 heures par jour a un risque de mortalité prématurée apparenté à celui associé au tabagisme et à l’obésité.

Bouger pour compenser le temps passé assis?

L’exercice physique peut-il compenser de longues périodes passées en position assise? C’est une question que les chercheurs se posent depuis quelques années. Plus précisément, ils ont voulu savoir si une seule séance d’exercice peut, après une longue période passée en position assise, avoir un impact positif sur les facteurs de risque associés à la sédentarité.

Les résultats indiquent que les effets positifs d’une séance d’exercice aérobique (baisse des triglycérides sanguins, augmentation de la dégradation des gras) ne se produisent pas chez les personnes qui passent de longues périodes assises. Ces personnes semblent devenir «résistantes» aux effets bénéfiques de l’activité physique sur le métabolisme. Autrement dit: une seule séance d’exercice ne compense pas les effets nuisibles de longues périodes passées en position assise (plus de 12 heures par jour) sur le métabolisme.

Quantité d’exercice et réduction du risque de mortalité

Il y a une relation très nette entre la quantité d’exercice et la réduction du risque relatif de mortalité prématurée associé au temps passé quotidiennement en position assise.

  • Des niveaux élevés d’activité physique d’intensité modérée (c.-à-d. environ 60-75 minutes/jour) éliminent complètement le risque accru de mortalité associé à de longues périodes en position assise.
  • Des niveaux moyens d’activité physique modérée, tels ceux recommandés par les organismes de santé publique (150 minutes ou plus/semaine), atténuent, mais n’éliminent pas complètement ce risque.


Le simple fait d’être debout, sans se déplacer, réduit le risque de mortalité prématurée chez des personnes âgées. Ce risque est réduit encore davantage lorsque les personnes se déplacent en plus d’être debout. Il est raisonnable de penser que demeurer debout plutôt qu’assis est également bénéfique pour la santé des plus jeunes.

Il apparaît donc que, pour se maintenir en bonne santé, en plus de faire de l’exercice physique régulièrement, il faut s’efforcer de diminuer le temps passé assis en prenant l’habitude de faire des pauses «actives».

Pauses actives

Prendre des pauses actives peut vouloir dire:

  • aller boire de l’eau;
  • marcher pendant quelques minutes;
  • se lever lorsqu’on doit parler au téléphone ou participer à une réunion sur Zoom;
  • faire une petite tâche ménagère pour ceux qui travaillent à la maison.


Travailler debout plutôt qu’assis une partie de la journée est une autre option rendue possible par les tables de travail ajustables, spécialement conçues pour cet usage. Il faut adopter ses propres stratégies pour éviter d’être assis pendant de longues périodes. Ce n’est pas plus difficile que cela!



Cet article est adapté d’un texte initialement publié à observatoireprevention.org. Les études dont sont tirés les résultats mentionnés ci-dessus sont décrites plus en détail dans l’article original.

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