Octobre 2021. Je me retrouve exactement dans la même situation qu’il y a un an. Problème de mobilité pendant 15 jours. Incapacité à vaquer à mes tâches quotidiennes. Difficulté à me concentrer sur le travail à cause de la douleur…
J’avoue que, pendant quelques jours, j’ai été débinée. Quoi? Tous les efforts mis de l’avant en 2021 n’auraient au bout du compte servi à rien?
Puis je me suis aperçue que les deux situations n’avaient rien à voir!
Un changement majeur
Tout d’abord, j’avais un problème de genoux, pas une lombalgie (faut bien faire changement!). Ensuite, j’avais mal parce que je m’étais TROP activée, pas parce que je ne bougeais pas assez, comme la première fois. Vous rendez-vous compte du changement majeur? Mon mal de dos de l’an passé s’était manifesté parce que je passais mon temps rivée à ma chaise de travail ou encore à ma causeuse, pour lire ou regarder la télé. Là, mon mal de genoux était dû à une loooongue marche de 16 000 pas qui m’avait procuré beaucoup de bonheur. Bon, la douleur était là pareil, hein, mais la situation était totalement différente.
C’est là que j’ai compris que j’avais changé. C’est là que j’ai compris que j’avais gagné, en fait. Bien sûr, j’ai arrêté de faire mes exercices et de marcher parce que la douleur était trop intense. Mais je savais qu’elle partirait, à un moment donné. La fibromyalgie est sans doute là pour rester (ou pas: je n’ai pas encore dit mon dernier mot!), mais je sais maintenant, c’est intégré pour de bon, que je peux avoir une influence sur la douleur. Par mon mode de vie. Par les décisions que je prends. J’aurais dansé de joie si je n’avais pas eu si mal aux genoux!
Un corps plus en forme
Depuis que je bouge davantage, mon corps est plus en forme et prend moins de temps à guérir qu’avant. Une séance d’ostéopathie, et la douleur était disparue! Je ne dis pas que ça marche chaque fois ou que c’est toujours instantané, hein. Mais la prochaine fois, je n’attendrai pas avant d’aller consulter un professionnel de la santé. Quand on souffre de fibromyalgie, on a été habitué à se faire dire que la douleur est «dans notre tête». C’est pourquoi j’attendais toujours trop longtemps avant de prendre rendez-vous. Plus maintenant. J’apprends enfin à prendre soin de moi!
Pour célébrer cette nouveauté dans ma vie, je me suis offert un massage. Et c’est là que, sans le savoir, la thérapeute m’a donné le meilleur des encouragements pour poursuivre ma démarche. Elle m’a dit qu’elle avait remarqué que mon corps était moins tendu depuis quelques semaines (vive l’entraînement!), et que c’était d’autant plus remarquable que je sortais d’une grosse crise de fibromyalgie. Je ne suis pas encore la reine de la souplesse, faut pas s’emballer, mais il y a de l’amélioration! Je sens aussi que je suis de plus en plus calme mentalement. Vous dire comment ça me fait du bien!
Deux outils efficaces
Le carnet de bord
Une des choses qui m’ont le plus aidée dans ma démarche (à part bien sûr le soutien de Jean-François et de Claudia), c’est le carnet de bord, qui me montre ma progression. Je ne suis peut-être pas devenue une athlète olympique, mais j’ai changé! En notant tout dans mon carnet, je garde une trace de mes efforts, de ce qui fonctionne bien ou moins bien, de mes nombreux échecs et de mes multiples victoires, de mon niveau de douleur, de mon humeur. Le carnet est un outil puissant, qui nous garde en contact avec nos objectifs et nous aide à mesurer tout le chemin parcouru. Après, c’est à chacun de choisir comment il veut procéder. Moi, je note tout compulsivement (c’est dans ma nature!), mais mon amie Julie a tout simplement installé un grand tableau dans sa chambre affichant ses trois objectifs quotidiens, et elle fait un bilan chaque mois.
La partenaire de remise en forme
Parlant de Julie, je n’insisterai jamais assez sur l’importance d’avoir un ou une partenaire qui vous accompagne, même à distance, dans votre projet. Choisissez quelqu’un dont les objectifs se rapprochent des vôtres. Si vous souhaitez vous activer un peu après des années de sédentarité, ne formez pas un binôme avec une amie qui s’entraîne pour un double Ironman. Ça pourrait être un brin décourageant! Cela dit, ce n’est pas grave si les résultats obtenus ne sont pas les mêmes pour l’une ou l’un et l’autre. Julie est maintenant capable de courir, 2 ou 3 fois par semaine, 5 km, en plus de s’entraîner au gym (bravo, mon amie, je suis fière de toi!), et moi, je me retrouve sur les genoux (c’est le cas de le dire!) après avoir marché 16 000 pas. C’est correct. Ce qui compte, c’est d’être dans cette démarche avec la même détermination et le même esprit de bienveillance. Ça fait toute la différence!
Merci à Jean-François Villeneuve, psychologue spécialisé en modification des habitudes de vie, et à Claudia Labrosse, kinésiologue agréée par la Fédération des kinésiologues du Québec, pour leurs précieux conseils.