Conseils

Manger avec bienveillance pendant les fêtes

10 décembre 2024

Marie-Ève Caplette

Nutritionniste

Temps de lecture 3 minutes
groupe autour d'un repas
Décembre est souvent synonyme de routine chamboulée et de nombreux rassemblements festifs. Pour certaines personnes, cette période peut aussi être source de stress et de culpabilisation envers l’alimentation. Voici les conseils de la nutritionniste Marie-Ève Caplette pour aborder les repas souvent abondants avec une approche bienveillante envers soi-même et mieux profiter des fêtes.

Se mettre au régime avant les fêtes est une mauvaise idée

Certaines personnes seront tentées de se mettre au régime avant Noël, anticipant les repas copieux à venir. Malheureusement, le principe du «je me prive maintenant pour en profiter plus tard» est ce qu’on appelle le cycle restriction-compulsion. Quand on se prive, on finit souvent par craquer. Ce qui entraîne des excès, suivis du sentiment de culpabilité… et le cycle recommence.

Pourquoi ne pas plutôt écouter son corps et lui donner ce dont il a besoin au quotidien, sans privation inutile? Notre corps a besoin d’être nourri, particulièrement durant les mois chargés. Voici quelques exemples de repas nourrissants et rapides à préparer quand on manque de temps:

Cari de saumon express

Grilled-cheese pomme, épinards et brie

Bol de quinoa végétarien à la mexicaine

Sauter des repas: pourquoi c’est contre-productif

Sauter des repas durant la journée ou manger très peu avant un souper «pour se garder de la place» aura comme conséquence de perturber nos signaux de faim et de satiété. On se dit que ça permettra de profiter des plats plus tard, mais bien souvent, ce plan se retourne contre nous. On arrive en ayant trop faim, ce qui nous amène à manger plus et peut entraîner de l’inconfort digestif et de la culpabilisation.

L’idéal est d’honorer notre faim. Ça nous aidera à reconnaître ensuite le rassasiement et l’atteindre sans le dépasser.

Par exemple, si on a faim avant un souper, on peut manger une collation nutritive qui contient des glucides, des fibres et des protéines. Si on a seulement un petit creux, alors on peut entre autres prendre quelques crudités, un fruit ou une poignée de noix. Ce faisant, on met toutes les chances de notre côté pour apprécier le prochain repas sans ressentir l’urgence de manger une grande quantité d’aliments rapidement.

Et pendant le repas, si on n’a plus vraiment faim… rien ne nous oblige à terminer notre assiette! On peut arrêter de manger avant de ressentir un inconfort tout en continuant à discuter et rire en bonne compagnie.

Choisir des habitudes alimentaires qui nous font du bien

Alors que certaines personnes auront tendance à se priver durant les fêtes, d’autres auront la pensée inverse. «Aussi bien faire des excès maintenant; de toute façon, je commencerai un régime en janvier!» Dans un sens comme dans l’autre, on se retrouve encore dans le cycle restriction-compulsion.

Au lieu de se priver, il est gagnant de choisir des habitudes qui nous font du bien, qui riment avec plaisir, pas avec punition. Le bien-être avant tout!

Et si, cette année, au lieu de nous concentrer sur ce qu’on «ne doit pas» manger, on se donnait la permission d’apprécier chaque bouchée sans stress? N’invitons pas les diètes dans nos résolutions du Nouvel An. Celles-ci conduisent souvent à une reprise du poids à long terme, nuisent à une relation saine avec les aliments et amènent culpabilisation et sentiment d’échec.

Il est plutôt préférable de choisir des objectifs réalistes, qu’on pourra maintenir dans le temps. Voici quelques exemples de résolutions qui favorisent une relation saine avec les aliments:

À l’inverse, voici des résolutions qui ne favorisent pas une relation saine avec les aliments:

  • M’obliger à calculer des portions;
  • M’empêcher de manger avant ou après une certaine heure;
  • Retirer un groupe d’aliments de mon alimentation (par exemple, les glucides).

D’autres résolutions bienveillantes

Un début d’année sans culpabilisation au menu

La bienveillance au menu toute l’année

Les fêtes sont avant tout un moment de partage et de plaisir. Prenons le temps d’apprécier les discussions, les rires et les moments de qualité avec nos proches. Profitons des aliments plaisir, tout en agissant pour se sentir bien. Parfois, ça signifie se servir 2 portions de dessert. Parfois, c’est favoriser son sommeil, sortir marcher ou dire non à un verre d’alcool.

Il est bénéfique d’adopter une approche bienveillante envers son alimentation non seulement pendant les fêtes, mais tout au long de l’année. Après tout, chaque repas, que ce soit un dîner ordinaire en semaine ou un festin de Noël, mérite d’être apprécié pleinement, sans jugement ni stress.


Merci à Marie-Ève Caplette, nutritionniste, pour la rédaction de cet article.

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