L’attrait d’un meilleur sommeil
Au Canada, on estime que 1 personne sur 3 dort moins que la durée recommandée et que près de 1 personne sur 4 (23,8 %) souffre de symptômes nocturnes de l’insomnie comme de la difficulté à s’endormir ou un sommeil intermittent la plupart du temps ou tout le temps1. Étant donné toute l’importance du sommeil pour la santé et le bien-être, il n’est pas surprenant de constater que le marché des remèdes censés aider à trouver le sommeil (et le garder!) est en plein essor.
Qu’est-ce que l’insomnie?
L’insomnie se caractérise par de la difficulté à dormir plus de 3 nuits par semaine, pendant plus de 3 mois, et des impacts négatifs sur notre fonctionnement pendant le jour. Bien qu’il soit tout à fait normal d’avoir de mauvaises nuits à l’occasion, l’accumulation de problématiques de sommeil au fil du temps peut amener certaines personnes à considérer la prise de produits naturels ou de médicaments pour y remédier.
Les produits naturels et médicaments pour dormir sur le marché et leur efficacité
Parmi les différentes aides au sommeil en vente libre, on trouve notamment:
- la mélatonine, qui peut être efficace pour aider à l’endormissement chez seulement 20 à 30 % des gens lorsque prise de 30 à 60 minutes avant de se coucher.
- la valériane, généralement vendue sous forme de tisane, à propos de laquelle il n’existe pas beaucoup d’études, mais qui pourrait montrer une certaine efficacité après 4 semaines d’utilisation.
- la diphénhydramine, de la famille des antihistaminiques (comme le Bénadryl), utilisée pour la somnolence qu’elle crée dans des produits comme Dormex ou Sleep-eze. Considérant que plusieurs effets secondaires peuvent survenir, il n’est généralement pas recommandé d’en faire usage pour améliorer le sommeil.
- le cannabis et l’huile de CBD, qui peuvent créer une dépendance psychologique et à propos desquels nous n’avons pas suffisamment d’études pour nous prononcer sur leur efficacité.
Les médicaments et produits naturels pour dormir: des substances à ne pas prendre à la légère
Les aides au sommeil peuvent entraîner de la dépendance psychologique, car le cerveau associera l’effet positif à la prise de substance. Il pourrait aussi se développer un phénomène de tolérance, qui fait en sorte qu’une dose toujours plus grande est nécessaire pour obtenir un même effet.
Avant d’opter pour de telles aides, il est donc recommandé de:
- se questionner sur ses habitudes de sommeil et tenter de connaître les raisons derrière notre difficulté à dormir, qui pourrait être en lien avec du stress ou de l’épuisement;
- mettre en place un environnement propice au sommeil et autres stratégies de préparation au sommeil;
- obtenir les conseils de votre spécialiste de la santé si les mauvaises nuits s’accumulent et que votre bien-être en est affecté;
- combiner les aides au sommeil (lorsque leur utilisation vous est conseillée) avec des techniques de relaxation ou de méditation pour diminuer l’effet de dépendance psychologique.
Envie d’en savoir plus? Écoutez les conseils du pharmacien Alexandre Chagnon qui en discute avec Marie-Christine Proulx dans l’épisode Les aides au sommeil de TOUGO: le balado.