1. Se créer une routine
Depuis quelques mois, on doit s’adapter en modifiant notre façon de travailler, d’étudier, de magasiner ou de se divertir. En étant plus à la maison, il est plus difficile de séparer le travail de la vie personnelle. On s’habille en mou, on travaille sur la table de la cuisine, on part une brassée entre deux réunions, puis on compense en poursuivant le boulot en soirée ou le week-end.
Alors pour se motiver, sans se laisser submerger, on a avantage à se faire un horaire fixe dans lequel on installe des habitudes routinières qui aident notre cerveau à adopter le mode souhaité:
- On se réserve un espace pour le travail, si possible
- On choisit des vêtements pour le boulot (exit le pyjama et le kit de sport ou de yoga)
- On se met des alarmes pour se créer des périodes concentrées sur le travail
2. Être indulgent et bienveillant envers soi
Notre plus grande exposition aux écrans nous rend sursollicité et surstimulé par des demandes et des informations externes. En voulant répondre aux exigences, on risque de perdre de vue nos signaux internes (faim, soif, envies, fatigue, tensions, émotions, etc.) au point de négliger nos besoins de base.
Pour éviter qu’ils ne deviennent criants et qu’on se retrouve stressé, frustré ou épuisé
- on fait de petites pauses régulières pour se connecter à nous-même
- on prend le temps de respirer profondément
- on s’accorde le temps de répondre à nos besoins
3. Limiter sa consommation de stimulants (café, sucre) et de «relaxants» (alcool, cannabis)
Difficile de trouver mieux qu’un bon café pour démarrer la journée ou qu’un bon verre de vin pour la terminer. Avec le froid et la baisse de luminosité qui s’installent à l’automne, on est aussi porté à manger plus de gâteries. Mais bien que ces substances puissent être agréables et même nous rendre service, elles peuvent aussi nous affecter négativement et rendre instables notre humeur, notre énergie et notre sommeil.
On a donc avantage à:
- prendre conscience de ce qu’on consomme
- viser la modération en établissant ce qui est notre propre limite (fréquence et quantité) avant laquelle on en retire plus de bienfaits que de méfaits
4. Se maintenir actif
Les bénéfices de l’activité physique pour la santé sont bien connus: résistance au stress, sommeil paisible, concentration, humeur stable et énergie. En période d’adaptation, on peut avoir tendance à la mettre de côté «temporairement», alors que c’est à ce moment-là qu’on en a le plus besoin. Mais comme il est difficile de se discipliner, il peut être stratégique…
- d’intégrer dans sa routine des pauses actives (ex.: entraînement «7 minutes», étirements, salutations au soleil, courte marche à l’extérieur, etc.)
- d’adopter des habitudes comme changer sa chaise pour un ballon d’exercice, faire des réunions en marchant, etc., qui deviennent un automatisme plus facile à répéter
5. Entretenir des liens agréables et amusants
On est fondamentalement des bibittes qui carburent aux relations. Vivre nos bons – et moins bons – moments avec la famille, les amis, les voisins et les collègues nous sécurise, nous vitalise et nous soutient. Sans oublier l’humour, surtout partagé, qui est un véritable transmetteur de bien-être!
Avec la distanciation physique qui complique les rencontres, on peut continuer à échanger de différentes façons:
- En écrivant des textos
- En faisant des appels vidéo
- En utilisant le bon vieux téléphone, qu’on aurait avantage à privilégier, car moins exigeant et plus nourrissant
- En marchant à deux ou plus, en gardant ses distances, selon ce qui est permis!
6. Développer sa créativité
La pandémie, et tout ce qu’elle implique, peut nous faire vivre beaucoup d’impuissance et d’incertitude difficiles à tolérer. On peut profiter de cette période, si on en a le goût (pas de pression!), pour
- explorer des activités qui nous permettent d’exprimer différentes facettes de nous-même
- développer de nouveaux talents (écriture, bricolage, musique, danse, cuisine, etc.)
7. Cultiver la gratitude
Porter notre attention sur ce qui va bien nous aide à reprogrammer notre cerveau, qui autrement a tendance à remarquer le négatif qui nous menace et à devenir anxieux. Trouver un sens positif à ce qui nous arrive nous aide à moins ruminer ou anticiper et nous rend plus résilient, alors qu’on apprend à utiliser les épreuves pour grandir et mieux rebondir.
Comment faire? On peut tout simplement noter chaque soir 3 choses pour lesquelles on est reconnaissant.
Selon notre situation et notre personnalité, on profitera des vagues pour se reposer, se faire bercer ou s’amuser ou on se protégera en se cachant sous l’eau ou en s’informant et en s’équipant le plus possible, par peur de se faire ramasser. Comme la nature reste imprévisible, on est incertain de ce que nous laisseront ces vagues sur leur passage… mais chose certaine, on peut apprendre à mieux naviguer pour apprécier la suite du voyage!
Merci à la psychologue Isabelle Queval pour la rédaction de cet article.