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Trop de protéines animales: mauvais pour le cœur?

7 janvier 2025

Observatoire de la prévention

de l’Institut de Cardiologie de Montréal

Temps de lecture 2 minutes
bol moitié-moitié poulet et légumineuses
Des protéines, on en a besoin dans notre alimentation. Et on en mange généralement assez. Mais pour prendre soin de notre santé, devrait-on porter plus attention au type de protéines qu’on choisit? Quel est le lien entre les protéines de source animale et les maladies du cœur? L’Observatoire de la prévention nous en parle.

Pourquoi a-t-on besoin de protéines pour être en santé?

Manger suffisamment de protéines est absolument essentiel au maintien d’une bonne santé. Lors de la digestion, les acides aminés qu’elles contiennent sont libérés. Ils sont ensuite utilisés pour fabriquer les enzymes, les hormones, les neurotransmetteurs, etc., indispensables au bon fonctionnement de notre corps.

Peut-on manger trop de protéines?

Pour une personne d’âge adulte, l’apport recommandé en protéines est de 0,8 g par kg de notre poids, par jour. Ça correspond à environ 50 g de protéines pour une personne de 70 kg. En moyenne, la population canadienne mange environ 80 g de protéines par jour.

Si un certain surplus de protéines ne serait pas dommageable pour les personnes en bonne santé, il semble exister une certaine limite à ne pas dépasser. Plusieurs études rapportent que les gens qui mangent le double et plus de l’apport recommandé (1,5 g par kg et plus) sont plus susceptibles de développer un diabète de type 2 et des maladies cardiovasculaires (AVC, infarctus, etc.).

Le type de protéines qu’on mange a un effet sur les maladies du cœur

Observation intéressante: la hausse du risque de diabète et d’accidents cardiovasculaires associée à un apport très élevé en protéines est seulement observée pour les protéines animales et non pour celles d’origine végétale.

Des acides aminés qui sont présents en plus grandes quantités dans les protéines animales, la leucine par exemple, suractiveraient les processus inflammatoires qui participent à la formation des plaques dans les vaisseaux sanguins. Par le fait même, ça augmente le risque de blocage de la circulation sanguine vers le cœur et le cerveau.

Varier ses protéines: un geste payant pour la santé

Les deux tiers des protéines consommées au Canada proviennent de sources animales, soit les viandes rouges et charcuteries (22 %), la volaille et les œufs (20 %), les produits laitiers (17 %) et les poissons et fruits de mer (5 %). Seulement un tiers est d’origine végétale (principalement des céréales). Bien qu’on ait souvent le réflexe d’associer l’apport en protéines à la consommation de viande, plusieurs végétaux sont de bonnes sources de protéines.

Consommer plus de noix et de légumineuses est une excellente façon de prévenir des maladies cardiovasculaires.

Ça en vaut vraiment la peine: on a montré que le simple fait de remplacer 3 % des calories provenant des protéines animales (ce qui correspond à environ une portion de charcuteries ou une demi-portion de viande hachée, par exemple) par l’équivalent en protéines d’origine végétale est associé à une réduction de 34 % du risque de mortalité prématurée!

Comment faire plus de place aux protéines végétales? En essayant de nouvelles recettes!

Pois chiches et patates douces sur une plaque

Salade d’orge et de haricots blancs

Sauce à spaghetti végé

Pad thaï de zucchinis au tofu mariné

Cretons végétaliens


Cet article est une adaptation d’un texte initialement publié à observatoireprevention.org. Les études dont sont tirés les résultats mentionnés ci-dessus sont décrites plus en détail dans l’article original.

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