Le mois dernier, je mettais sur pied mon plan d’action pour atteindre les objectifs que je me suis fixés. Il est maintenant temps de faire un petit bilan. Est-ce que mes objectifs tiennent la route? Que faire si ce n’est pas le cas? Il fallait penser à des stratégies pour vaincre les obstacles.
Objectif 1: 5 000 pas par jour (5 fois par semaine)
Objectif atteint! Et ça continue en février. Mais à un moment donné, j’ai frappé un mur. Je suis une fille d’intérieur. Je peux facilement passer 4 jours sans mettre le nez dehors. (Je sais que ce n’est pas santé, hein, je travaille pour TOUGO.) Mais là, faire 5 000 pas par jour chez soi quand on n’habite pas le château de Versailles, mais un modeste 3 ½, c’est un peu difficile. Je veux bien marcher sur place le temps de faire bouillir l’eau, m’agiter dans tous les sens dans la cuisinette pendant que mon thé infuse ou que je réchauffe mon repas au micro-ondes, faire 20 fois l’aller-retour dans mon corridor et danser la salsa pendant 10 minutes dans mon salon en me prenant pour Shakira, il y a quand même des limites à faire 5 000 pas entre quatre murs! Sauf que je déteste le froid. Il augmente mes douleurs. Je n’aime pas la chaleur non plus, remarquez. Et puisqu’au printemps mes allergies saisonnières atteignent des sommets, il me reste l’automne pour marcher dehors. Hum! Ça ne fonctionne pas. Comment surmonter cet obstacle? Je me suis parlé.
- Voix de la paresse: Mon manteau n’est pas conçu pour la marche, mes bottes non plus! Je n’ai même pas une tuque qui tient au chaud, bon!
- Voix de la raison: Tu pourrais sortir juste 15 minutes par jour? Comme ça, tu n’aurais pas besoin d’équipement high-tech. Tu ne vas pas faire de la randonnée sur le mont Everest, tu vas marcher en ville!
- Voix de la paresse: Je veux pas avoir froid, bon!
- Voix de la raison: D’accord. Tu pourrais sortir les jours où la température est au-dessus de -15 degrés, disons? Et tu pourrais commencer par 3 fois par semaine?
- Voix de la paresse: OK, d’abord! Je vais essayer si tu m’achètes une tuque.
- Voix de la raison: C’est un deal!
- Les chats: Bravo, Chantal!
C’est comme ça que je me suis doucement mise à marcher à l’extérieur pour arriver à faire mes 5 000 pas sans toujours tourner en rond dans mon appartement. Et c’est vrai que ça fait du bien, changer d’air! Et une petite marche rapide, ça calme un peu l’anxiété, ne serait-ce que quelques minutes.
Objectif 2: 1 séance d’étirements par semaine
Objectif atteint! Je sais que, pour beaucoup de gens, 30 minutes d’étirements par semaine, ce n’est pas considéré comme un entraînement, mais pour moi, oui. Ça me demande un effort, même si le programme que m’a concocté la kinésiologue Claudia Labrosse est fait sur mesure pour moi. Ça n’a l’air de rien, mais je ne me souviens pas de la dernière fois où mes épaules n’étaient pas soudées à mes oreilles. C’est constant depuis longtemps. Grâce aux exercices de Claudia, elles retrouvent peu à peu leur place d’origine. Au moment de passer à 2 séances par semaine en février, j’étais en plein rush et je trouvais difficile de prendre de 30 à 40 minutes pour les séances. Comment surmonter cet obstacle? J’ai scindé mes séances en 2 ou 3 parties, que je fais dans la même journée. Ce n’est pas l’idéal, mais c’est mieux que de ne pas le faire du tout, comme le mentionne Claudia.
Objectif 3: 8 verres d’eau par jour (5 fois par semaine)
Objectif atteint! Mais là aussi, j’ai frappé un mur (ou plutôt une vague!) à un certain moment. Souvent, je me rendais compte en soirée qu’il me restait 3 ou 4 verres d’eau à boire. Je les buvais les uns après les autres pour atteindre mon objectif, mais j’avais l’impression de me noyer. Et je me levais 2 ou 3 fois par nuit pour aller faire pipi. Bon, vous me direz que j’accumulais des pas pour la journée à venir en me rendant à la salle de bain, puisque ma Fitbit enregistre tout, mais ça perturbe quand même le sommeil, hein. Comment surmonter cet obstacle? Je me suis renseignée et les 8 verres d’eau par jour ne font pas consensus. C’est important de s’hydrater, mais on peut aussi inclure le thé, les tisanes. Le vin? Non, on ne peut pas. J’ai demandé. (Soupir.) Mais bon, depuis que j’ai revu mon objectif, qui est maintenant de boire 6 verres d’eau, mais tous les jours, je me sens moins stressée… et je dors mieux!
Objectif 4: cohérence cardiaque 1 fois par jour (3 fois par semaine)
Objectif atteint! Et depuis février, j’ai ajouté une séance de méditation juste après la cohérence cardiaque. C’est devenu un de mes moments préférés de la journée! Installée sur le lit, accompagnée des ronrons des chats, je fixe mon attention sur ma respiration et… c’est tout. C’est simple. Ça peut durer 10 ou 30 minutes, selon le temps que j’ai.
Non, je n’ai pas encore atteint le nirvana et, oui, je suis encore un vrai paquet de nerfs, mais la méditation est devenue un rendez-vous privilégié avec moi-même. Pour le moment, ça se passe bien, et je la pratique tous les jours, mais je n’en fais pas non plus une obligation.
Objectif 5: de 7 à 9 heures de sommeil par nuit (4 fois par semaine)
Objectif atteint! J’arrive généralement à dormir entre 7 et 8 heures. La qualité de mon sommeil n’est pas top, par contre. Je me réveille souvent au milieu de la nuit, incapable de me rendormir pendant une heure ou deux. J’ai enfin accepté que je ne serai jamais une Gregory Charles, qui n’a besoin que de 3 à 4 heures de sommeil par nuit. Moi, ça tourne plus autour de 8 ou 9 heures. J’aimerais donc établir une routine qui ferait en sorte que je puisse dormir tout le temps dont j’ai besoin et que mon sommeil soit réparateur. On n’en est pas encore là. Mais j’y travaille.
Quels sont les effets positifs de ces nouvelles habitudes?
Durant notre dernière rencontre, Jean-François, le psychologue, me demandait de prendre le temps de noter les effets positifs que ces changements d’habitude amènent dans ma vie. Honnêtement, pour le moment, la réponse est… rien, à part la fierté de prendre soin de moi. Ce qui est déjà beaucoup. Et je sais bien qu’on ne se remet pas en forme en un mois après des années de sédentarité et d’abus de chips.
Mais au début du mois de février, l’espace d’une seconde ou deux, je me suis surprise à respirer librement, sans ce nœud qui loge constamment dans mon diaphragme. C’était une sensation merveilleuse. Et c’est ce qui me porte dans cette aventure: retrouver cette légèreté. Et aussi que mes épaules restent loin de mes oreilles!
Merci à Jean-François Villeneuve, psychologue spécialisé en modification des habitudes de vie, et à Claudia Labrosse, kinésiologue agréée par la Fédération des kinésiologues du Québec, pour leurs précieux conseils.