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Pelleter: une option écolo et santé pour déneiger!

Unpointcinq

Le média de l’action climatique au Québec

Temps de lecture 3 minutes
personne qui pellette de la neige
Pour déneiger son entrée, si on a le choix entre une souffleuse à neige à essence, une souffleuse à neige électrique, une entreprise de déneigement ou une pelle et de l’huile de bras, quelle est la meilleure option (et les moins mauvaises!) pour nous et l’environnement? L’équipe d’Unpointcinq déblaie la question.

Pelleter: le meilleur choix pour la santé et le climat

L’option la plus écologique d’entre toutes est bien évidemment de sortir la pelle et de s’y mettre! Pelleter, ça n’utilise pas d’essence, ça a une faible empreinte carbone et ça ne génère pas de pollution sonore. On ne se cachera pas que ça prend plus de temps, mais on économise aussi de l’argent! Bien qu’une bonne vieille pelle puisse faire l’affaire, si on doit en acheter une nouvelle, on opte pour une pelle faite de plastique recyclé. On reconnaît les modèles en plastique recyclé à leur couleur noire, car on ne peut ajouter de couleur à du plastique recyclé.

Pelleter est aussi une belle occasion de sortir prendre l’air et de bouger. En plus d’être une excellente activité cardiovasculaire et un très bon entraînement musculaire pour le dos, les abdos, les bras et les jambes. Et comme c’est une activité demandante pour le corps, on doit s’échauffer avant, plier les jambes en soulevant la neige, prendre des pauses et respecter ses limites. À coups de petites pelletées, on va y arriver!

Plus de conseils pour pelleter de façon sécuritaire

Autres moyens de déneiger: du plus écolo au pire

1. L’abri d’auto

Si l’obstacle principal à la sortie de la pelle est la grandeur de l’entrée, on peut réduire sa surface en utilisant un abri d’auto. On profite ainsi des bienfaits du pelletage de la neige autour de celui-ci. Par contre, bien que les toiles de polyéthylène tissé qui les composent aient une durée de vie intéressante de 5 à 10 ans, elles finiront malheureusement au rebut, car ni les écocentres ni la collecte sélective ne les récupèrent.

2. La souffleuse à neige électrique

Les quincailleries et grandes surfaces vendent de plus en plus de souffleuses électriques, à batterie ou à câble. Si les premières générations convenaient surtout pour le déneigement de petites surfaces, la puissance et l’autonomie des derniers modèles ont nettement augmenté.

En plus d’un coût d’utilisation moindre dû à l’économie d’essence, les souffleuses électriques exigent zéro entretien ou presque.

Elles polluent moins à l’utilisation qu’une souffleuse à essence, toutefois l’empreinte carbone liée à leur fabrication et à celle de leurs batteries en particulier n’est pas à minimiser.

Astuce: on peut utiliser une souffleuse électrique pour déneiger les bancs de neige créés par les chasse-neige et pelleter le reste à bras. Vive le mode hybride!

3. La souffleuse à neige à essence

Comme les toboggans, les patinoires sur les étangs gelés et les bonshommes de neige, les souffleuses à essence font partie du décor de notre beau pays. Cependant, on devrait revoir notre relation d’amour-haine avec les souffleuses, car elles arrivent bien bas dans notre palmarès. Oui, elles nous rendent de fiers services, mais ces engins polluent plus qu’on peut l’imaginer! Selon le Department of Environmental Quality de l’Utah, utiliser une souffleuse à essence domestique pendant une heure génère autant de pollution que de rouler 500 km en voiture!

Les problèmes de ces machines: leur système antipollution peu efficace et le bruit qu’elles produisent. Donc, autant se le dire, si on veut déneiger en préservant nos hivers, on doit mettre au rancart les modèles à essence et forcer les fabricants à améliorer leurs produits.

4. L’entreprise de déneigement

L’option entreprise de déneigement est la moins sympa pour le climat. Le problème, c’est que ces entreprises utilisent la plupart du temps de l’équipement lourd qui consomme plus de 30 L d’essence par heure.

La firme de génie-conseil LCL Environnement a estimé l’impact environnemental de ce mode de déneigement. Le résultat par hiver pour un stationnement de 2 à 4 places: 120 kg d’équivalent CO2 (éq. CO2) dans la région de Montréal et 160 kg d’éq. CO2 pour la région de Québec, qui reçoit 120 cm de neige de plus chaque hiver.

La solution de rechange aux entreprises de déneigement: embaucher les jeunes de notre entourage pour déblayer à la pelle ou échanger des services avec le voisinage. Une bonne façon d’être écolo en développant l’esprit de quartier.

Merci à l’équipe éditoriale d’Unpointcinq, le média de l’action climatique au Québec, pour la rédaction de cet article.

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