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Comment se porte mon réseau social?

7 mars 2023

Mouvement Santé mentale Québec

Mouvement Santé mentale Québec

Promouvoir. Soutenir. Outiller.

Temps de lecture 3 minutes
On sait à quel point les relations sociales sont importantes pour les êtres humains, entre autres sur le plan de la santé. Voilà pourquoi il est crucial d’évaluer la force de notre réseau. On vous dit comment.

Les liens sociaux sont essentiels à notre bien-être, et cela ne date pas d’hier. Dans la préhistoire, les êtres humains dépendaient les uns des autres pour assurer leur survie. Difficile, en effet, de chasser le mammouth en solo!

Les choses sont différentes aujourd’hui, mais l’amitié, la famille, le voisinage, les liens sociaux répondent toujours à notre besoin d’appartenir à un groupe, de recevoir du soutien et de la valorisation, et de créer des liens avec les autres.

D’autres avantages pour notre bien-être liés à l’entourage

Les relations interpersonnelles présentent d’autres avantages pour notre santé et notre bien-être. Les relations bienveillantes nous permettent de cultiver la résilience après une expérience difficile, réduisent l’anxiété et la dépression, favorisent un sentiment de sécurité et augmentent l’estime de soi. Des études montrent même que les relations avec les autres diminuent les risques de démence et nous permettent de vivre plus longtemps!

De plus, quand on vit des relations interpersonnelles positives (sourires, reconnaissance et messages de nos pairs), notre corps sécrète de la dopamine, la fameuse «hormone du bonheur». Qui ne voudrait pas d’un petit coup de pouce de cette nature?

Liens proches et liens éloignés

Si les relations avec nos proches nous procurent ressourcement et réconfort, le fait d’entrer en contact avec d’autres personnes (relations avec le voisinage, les parents des camarades de nos enfants ou autres personnes avec qui on partage des champs d’intérêt communs) peut rendre notre vie plus intéressante encore. Cela nous permet de vivre des expériences différentes et de voir les choses selon d’autres perspectives, parfois avec des gens d’une autre culture ou de générations diverses. Ça élargit donc nos horizons.

Avoir un bon capital social

Le capital social naît de nos relations interpersonnelles et des différents réseaux qu’on développe autour de nous. Tout comme le capital financier croît avec les intérêts composés, le capital social augmente selon la force et la solidité de notre réseau. Quand on est souvent en contact avec notre entourage, on peut davantage s’entraider d’une façon ou d’une autre. Et ça, c’est fondamental pour être bien. À tel point que le capital social fait même partie des 6 critères de bonheur définis par l’Organisation des Nations unies!

Ça vaut la peine de bien choisir les personnes avec lesquelles on passe du temps, non?

Zoom sur notre réseau social

Pour évaluer notre réseau, on peut se poser les questions suivantes. Quelles sont les personnes autour de nous:

  • auxquelles on s’identifie ou qu’on admire?
  • auxquelles on se confie en sachant qu’elles ne nous jugeront pas?
  • qui ont les mêmes champs d’intérêt que nous et avec qui on partage des activités?
  • qui nous rassurent quand on doute de nous?
  • qui nous aident quand on traverse des moments difficiles?
  • qui nous encouragent dans nos projets?
  • qui nous nuisent, en nous faisant vivre une relation toxique, par exemple?
  • qui ont contribué à ce qu’on devienne celui ou celle qu’on est aujourd’hui?

Il ne s’agit pas d’inscrire des noms dans toutes les catégories. Et une personne peut revenir dans plus d’une catégorie. L’important, ce n’est pas la quantité des relations, mais leur qualité.

Nos besoins sont-ils comblés par les personnes qu’on a nommées? Sinon, quelles autres personnes ou quels autres groupes ou ressources – groupes de soutien, clubs de lecture, bénévolat, etc. – pourraient nous aider à satisfaire nos besoins?

Et n’oublions pas que les relations fonctionnent dans les deux sens. Quelles personnes autour de nous pourraient écrire notre nom en réponse en ces questions? Si aucun nom ne nous vient en tête, il y a lieu de… se poser des questions!

Créer des liens pour bien s’entourer

Si les réponses à ce petit test ne nous satisfont pas, on s’attelle à la tâche de bâtir de nouvelles relations, en s’inscrivant à une nouvelle activité ou à un groupe Facebook qui rejoint nos champs d’intérêt, ou encore en faisant du bénévolat.

On peut aussi prendre davantage soin des proches qu’on a déjà. Comment? On développe notre empathie et notre écoute active en s’intéressant vraiment aux autres. On fait preuve de bienveillance en ne les jugeant pas. On n’hésite pas non plus à faire part de nos émotions et de notre insécurité, puisque la vulnérabilité fait partie intégrante d’une relation avec l’autre. Enfin, bien se connaître et savoir quelles sont nos valeurs et limites est la prémisse essentielle à une relation basée sur le respect.

Se connecter… en personne ou pas

Nous avons bien sûr besoin de liens physiques en personne. On n’a qu’à penser au sentiment de sécurité qu’on éprouve quand on serre un être cher dans nos bras. Place aux soirées film et pop-corn en famille, aux soupers entre amis et amies, aux cafés avec des collègues, aux conversations impromptues avec le voisinage! Et si ce n’est pas possible en présentiel, on se donne rendez-vous pour un appel téléphonique ou une séance FaceTime!

On inscrit ça dans l’agenda?


Merci au Mouvement Santé mentale Québec pour sa collaboration à cet article. Créer des liens est l’une des 7 astuces pour être bien dans sa tête. Pour en apprendre davantage, téléchargez la revue Créer des liens et être bien entouré·es.

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