Ce mois-ci, j’ai envie de vous parler de la révélation que j’ai eue au cours des dernières semaines. J’ai vraiment compris qu’être en santé, c’est un job à temps plein. Pas de panique, là! On peut aussi commencer à temps partiel, comme je le fais. Je vous explique.
La dernière fois qu’on s’est parlé, je vous annonçais que Claudia, ma kinésiologue, m’avait concocté un nouveau programme, que j’avais inscrit dans mon agenda. J’étais fière de me mettre à l’horaire. Puis quand est venu le temps de commencer, je me suis sentie un peu dépassée. J’avais l’impression d’avoir un agenda de ministre.
Bon, il faut dire que j’avais inscrit mes entraînements en gros pour être certaine de ne pas dire un moment donné: «Hon, j’avais oublié que j’avais des exercices de renforcement à faire après mon échauffement le mardi!» (Je commence à me connaître, hein.) Ça fait que ça débordait de partout dans mon agenda, et j’ai eu peur un instant. Peur de ne pas y arriver. Peur de me décourager.
La rencontre avec la kinésiologue
Et c’est là que j’ai rencontré Claudia pour la première fois en vrai depuis le début de mon aventure. À cause de la pandémie, on avait fonctionné par Zoom, mais là, on pouvait enfin se voir. On était super excitées toutes les deux. Parce que cette aventure, ce n’est pas que la mienne. C’est aussi celle de Claudia et de Jean-François, le psy.
Être à l’écoute de soi
Elle m’a montré tous les mouvements que j’avais à faire dans mon nouveau programme. Elle a pu les adapter à ma condition. Disons qu’elle a longtemps cherché la meilleure façon pour moi de faire la planche. Mais elle a trouvé. Il y avait beaucoup de compréhension et d’absence de jugement de sa part. Un peu comme Bagheera, quand il me regarde faire mes exercices! J’aimerais dire à quel point c’est extraordinaire d’avoir quelqu’un de qualifié pour nous aider à bien comprendre les mouvements, à comprendre aussi qu’on n’est pas obligé d’avoir mal pour que ce soit efficace. Quelqu’un qui nous apprend à être à l’écoute de soi.
La révélation
En parlant avec Claudia, je lui ai lancé en boutade: «Coudonc, être en santé, c’est un job à temps plein!» Et c’est grâce à sa réponse que j’ai eu ma révélation.
Elle m’a regardée et m’a dit en souriant: «Faire de sa santé une priorité, c’est un mode de vie. C’est des choix qu’on fait chaque jour. On SE choisit chaque jour.»
Et c’est là que j’ai compris. Ce ne sont pas seulement de nouvelles habitudes que je suis en train de mettre en place. Je suis en train de changer mon mode de vie. De faire des choix. Et qui dit choix dit parfois renoncement. Pour certains, ce peut être de travailler moins, pour éviter le trop-plein de stress. Pour d’autres, ce peut être d’éviter les aliments ultratransformés. Pour moi, c’est de faire une croix sur le vin pour un petit bout. On va se le dire: à la fin d’une journée, si j’ai le choix entre un verre de vin pour me relaxer ou l’activité physique, je vais toujours choisir le vin. Et bon, après un verre de vin, l’appel de la causeuse et de la télé sera toujours plus fort que l’appel du tapis d’exercice et des squats. Quand j’ai dit que je commençais à me connaître, hein!
Bouger au quotidien, ça marche!
Depuis, je suis mon programme quasi religieusement. Et sérieux, ça doit me prendre de 30 à 50 minutes chaque jour, même pas en continu. Pas tout à fait un agenda de ministre, ou de la mordue de sport qui s’entraîne pour un marathon! Ce ne sera sans doute jamais le cas, pour tout dire. Un médecin que j’interviewais récemment me disait qu’on avait le droit de haïr le sport. (Ouf!) Mais que bouger au quotidien pour être en santé, c’était non négociable. Et ça marche. Depuis que je sors pour marcher au moins une fois par jour, mon humeur est meilleure. Depuis que je m’étire les satanés muscles ischiojambiers (ma bête noire!), je suis plus flexible. Depuis que je porte attention à ma posture, je suis moins crispée. Rien pour recevoir une médaille d’or en guise de récompense, je sais bien, mais assez pour s’offrir un petit plaisir!
Un objectif à la fois
Personne n’est obligé de renoncer à son verre de vin. C’est le chemin dans lequel je me suis engagée, moi, parce que j’ai de la difficulté avec la modération… Ça, je le sais! Et à vrai dire, si vous faites «juste» sortir dehors et marcher 15 minutes par jour, c’est déjà beaucoup! Comme je le mentionnais, je suis moi-même embarquée à temps partiel dans cette aventure. Il me reste encore plein de choses à changer pour avoir un mode de vie sain. Hé! Je ne cuisine même pas. Tout un aveu, n’est-ce pas? Mais je vais commencer à m’y mettre en 2022. C’est une des choses que j’ai apprises grâce à Claudia et à Jean-François: un objectif à la fois, un petit pas à la fois. C’est plus long, mais ça dure plus longtemps que des résolutions du temps des fêtes!
Merci à Jean-François Villeneuve, psychologue spécialisé en modification des habitudes de vie, et à Claudia Labrosse, kinésiologue agréée par la Fédération des kinésiologues du Québec, pour leurs précieux conseils.