Qu’est-ce que la migraine?
La migraine est une maladie neurologique chronique qui se caractérise par des maux de tête intenses et récurrents. Elle se manifeste généralement par une douleur pulsatile d’intensité modérée à aiguë, d’un seul côté de la tête.
Complexe et multifactorielle, la migraine est une maladie invalidante qui peut avoir des répercussions majeures sur la qualité de vie des personnes qui en souffrent. Les crises les empêchent souvent de participer à des activités importantes et peuvent également affecter leur humeur et leur niveau d’énergie, en plus d’entraîner des absences au travail.
Phases et durée des épisodes de migraine
Un épisode de migraine comporte plusieurs phases:
- Le prodrome (plusieurs heures ou jours avant la crise): des symptômes annonciateurs comme la fatigue, des troubles de l’humeur, des fringales ou pertes d’appétit, une sensibilité à la lumière et aux sons ou des troubles de concentration s’installent.
- L’aura (de 5 à 60 minutes avant la crise): phase incluant des perturbations visuelles comme des flashs, présente seulement chez certaines personnes (environ 20 %).
- La crise (de 4 à 72 heures): outre la douleur intense, elle peut s’accompagner de nausées, de vomissements, d’une sensibilité à la lumière et aux sons et d’une incapacité à vaquer à ses occupations quotidiennes.
- Le postdrome (de quelques heures à quelques jours): la crise passée, la personne peut ressentir de la fatigue, de la confusion, de la difficulté à se concentrer et une certaine irritabilité.
L’importance d’obtenir un diagnostic de la migraine
Étant donné la variété des maux de tête – plus de 120 types! –, obtenir un diagnostic précis est essentiel. Cela permet de distinguer la migraine, principalement d’origine génétique, d’autres formes de céphalées ou de céphalées mixtes (migraine combinée à un autre type de maux de tête) et de trouver le traitement le plus adapté pour mieux la gérer.
La migraine et les femmes
La migraine touche environ 1 femme sur 7, soit de 2 à 3 fois plus que les hommes. Les fluctuations hormonales liées au cycle menstruel, à la prise de contraceptifs et à la préménopause peuvent jouer un rôle important dans le déclenchement des crises.
Bien que ces éléments soient significatifs pour expliquer la fréquence accrue de la migraine chez les femmes, ils n’en constituent pas les causes premières. En effet, la génétique joue un rôle prépondérant. La personne migraineuse naît avec un cerveau qui est susceptible de déclencher des épisodes de migraine.
Les saines habitudes de vie pour mieux gérer la migraine
En plus des facteurs biologiques et génétiques, le mode de vie et les facteurs psychologiques peuvent jouer un rôle important dans la prévention des crises et leur intensité. Même si elles ne peuvent écarter complètement la maladie, certaines habitudes de vie peuvent aider à mieux la gérer, tout en favorisant le bien-être.
Avoir un sommeil régulier et réparateur
Il est généralement recommandé de dormir entre 7 et 8 heures par nuit, mais ce qui importe davantage est de maintenir des heures de coucher et de lever constantes. Éviter les écrans avant de dormir améliore aussi la qualité du sommeil.
Réduire le stress
Le stress est un autre facteur déclenchant important des épisodes de migraine. Il n’est évidemment pas réaliste d’éviter complètement le stress, mais on peut tenter de réduire son effet en pratiquant des techniques comme la relaxation, la méditation ou le yoga.
Manger sainement et régulièrement
Une alimentation équilibrée joue également un rôle préventif. Manger à intervalles réguliers permet de stabiliser l’organisme; un atout pour la prévention des épisodes de migraine. Choisir des collations saines et bien s’hydrater sont aussi de bonnes stratégies. Certains aliments comme le café, le chocolat et l’alcool peuvent être des déclencheurs. Soyez à l’affût de leur effet sur vous pour en consommer moins si nécessaire.
Adopter un mode de vie actif
L’activité physique, à raison de 30 minutes de cardio modéré 3 fois par semaine, par exemple, est une excellente façon de prévenir les épisodes de migraine. Même les exercices de renforcement musculaire peuvent être bénéfiques. Des études suggèrent que cet effet est dû à la production d’endorphines qui accompagne l’activité physique. Il faut toutefois éviter les exercices trop intenses ou demandant des mouvements répétitifs du cou (comme des redressements assis ou certains types de natation par exemple).
Maintenir une bonne posture
Une mauvaise posture peut causer des tensions musculaires dans le cou et les épaules et contribuer au déclenchement d’un épisode de migraine. Pour adopter une bonne posture, pensez à la ficelle qui tire la tête vers le haut et au relâchement des épaules. Si vous travaillez en position assise à l’ordinateur, levez-vous régulièrement et faites quelques étirements. Pour éviter la fatigue visuelle, regardez au loin ou dehors fréquemment.
D’autres facteurs influençant les migraines
On identifie et on évite autant que possible les facteurs déclenchants connus. Cela peut comprendre certains aliments, l’exposition à la lumière vive ou aux odeurs fortes. D’autres facteurs comme les changements météorologiques ou hormonaux sont plus difficiles, voire impossibles, à éviter. L’adoption de saines habitudes de vie en général peut tout de même contribuer à diminuer notre sensibilité à ces déclencheurs.
Le bruit et la lumière peuvent aggraver les symptômes de la migraine. Créer un environnement calme et sombre aide à soulager la douleur et la nausée.
Des outils pour comprendre nos épisodes de migraine
Suivre les crises de migraine avec un calendrier aide à mieux comprendre la maladie et à identifier les facteurs qui nous affectent personnellement. Cet outil peut également faciliter la communication avec notre médecin et optimiser notre prise en charge de la maladie.
• Calendriers de la migraine à télécharger
• Démarche d’autogestion de la migraine
Il est toujours conseillé de consulter un professionnel ou une professionnelle de la santé pour adapter ces conseils à notre situation personnelle et élaborer un plan de gestion complet des migraines.
Merci à Migraine Québec pour sa collaboration à la rédaction de cet article.