Le cannabis, qu’on connaît également sous le nom de marijuana ou pot, est une plante connue pour ses propriétés psychoactives dues à la présence de composés comme le tétrahydrocannabinol (THC), qui provoque des effets tels que l’euphorie et la relaxation. Le cannabidiol (CBD), lui, est connu pour ses effets thérapeutiques potentiels, sans les effets psychoactifs marqués du THC.
Le cannabis peut être consommé de diverses manières: l’inhalation (fumé), la vaporisation, la consommation sous forme d’aliments ou de boissons ou l’application de crèmes, de pommades, de shampoings…
Il faut d’abord se demander pourquoi on veut l’essayer et de quelles autres façons on pourrait répondre à ce besoin. Ce n’est pas parce que le cannabis est légal qu’on doit se laisser tenter. Il n’y a aucune consommation qui soit 100 % sécuritaire.
Si toutefois on désire aller de l’avant, on devrait avant tout s’informer sur ses effets et sur les lois locales. Par exemple, au Québec, l’âge légal est 21 ans, l’achat doit être effectué à la SQDC (à moins qu’il s’agisse de cannabis à usage médical), et la quantité maximale permise sur soi est de 30 g. Comme c’est le cas partout au Canada, conduire sous l’influence du cannabis est illégal.
Pour s’informer, on consulte des sources fiables comme le site Encadrement du cannabis au Québec ou celui de Santé Canada.
Le cannabis peut provoquer une sensation de détente, d’euphorie, mais aussi des effets moins désirables comme de l’anxiété, une perception altérée, des difficultés de coordination et de concentration. Chaque personne réagit différemment, et les effets varient selon le type de cannabis et la quantité consommée.
Il demeure préférable de privilégier une consommation occasionnelle plutôt que régulière. Les méfaits d’une consommation régulière peuvent inclure des risques de dépendance, des troubles de la mémoire, de l’attention ou des fonctions cognitives. Des préoccupations envers la santé mentale, notamment un risque accru de dépression ou de psychose chez les personnes prédisposées, existent également. Les impacts sur la santé respiratoire sont aussi à considérer si le cannabis est fumé.
Si on choisit de consommer du cannabis malgré les risques, voici des façons de le faire pour se protéger soi-même et protéger les autres.
1. Choisir les conditions dans lesquelles on consomme
On choisit son moment avec soin. Il est conseillé de consommer après avoir terminé les activités quotidiennes, comme le travail ou les tâches avec les enfants, quand on n’a plus de responsabilités importantes. On choisit un produit à faible teneur en THC, surtout si c’est nouveau, et on consomme dans un environnement sûr, de préférence avec une autre personne.
2. Aborder les produits comestibles avec prudence
Les effets des produits comestibles peuvent mettre jusqu’à 2 heures à apparaître et durer jusqu’à 12 heures. On commence par de faibles doses et on attend d’en ressentir pleinement les effets avant d’envisager d’en consommer davantage. Il est primordial de garder ces produits hors de portée des enfants et des animaux pour éviter une ingestion accidentelle.
3. Ne pas mélanger le cannabis avec l’alcool ou les médicaments
La combinaison cannabis-alcool intensifie les effets de chaque substance, ce qui pourrait entraîner des malaises physiques importants et des risques pour sa sécurité. De plus, le cannabis peut interagir avec des médicaments. On se renseigne donc en pharmacie ou auprès de notre médecin avant d’en consommer si on suit un traitement médicamenteux.
Pour éviter qu’une consommation qui se voulait récréative au départ devienne problématique avec le temps, on fait preuve de prudence et on se pose régulièrement ce genre de questions:
- Est-ce que je reste en contrôle de ma consommation?
- Est-ce que j’observe des changements négatifs dans mon état qui semblent liés à ma consommation de cannabis (sommeil, humeur, anxiété, etc.)?
- Est-ce que je constate un impact négatif sur des facettes importantes de ma vie comme mes relations avec les autres, mon travail, mes finances?
- Est-ce que je ressens le besoin de consommer plus souvent ou de choisir des produits plus forts?
- Est-ce que mes proches me font part d’une inquiétude au sujet de ma consommation?
Quand on voit qu’il y a des conséquences négatives sur notre vie ou notre santé, il est important de réagir rapidement. Réduire ou cesser la consommation devrait être sérieusement envisagé pour prévenir des complications plus sérieuses. On peut aussi aller chercher de l’aide auprès de professionnels ou professionnelles de la santé ou de groupes de soutien.
Pour les personnes qui s’intéressent au cannabis pour gérer des troubles du sommeil, du stress, des douleurs articulaires, des symptômes liés à la ménopause ou la fibromyalgie, il est important de se rappeler que le cannabis n’est reconnu comme traitement standard pour aucune maladie.
Il est recommandé de prévoir une consultation dans une clinique spécialisée en cannabis médical, plutôt que de s’automédicamenter. Ces cliniques offrent non seulement des conseils personnalisés et une aide précieuse pour naviguer dans les nombreuses options thérapeutiques et les couvertures d’assurance. Toutefois, il faut noter que l’attente pour une consultation peut atteindre jusqu’à six mois. Il est donc conseillé de s’y prendre à l’avance.
Découvrez d’autres façons…
Merci au Dr Claude Cyr, médecin de famille et fondateur de Médecins pour accès responsable, qui joue un rôle consultatif en lien avec la prescription médicale du cannabis.
