Lorsque le froid s’installe et que les premiers flocons se pointent le nez, la plupart des cyclistes décident de mettre le vélo de côté jusqu’au printemps. Mais il existe une communauté de cyclistes qui continue à profiter de cette activité… Voici 4 étapes à suivre pour faire de même!
1. Le choix du vélo pour l’hiver
Deux options s’offrent à vous d’entrée de jeu : transformer votre vélo en vélo d’hiver, ou en acheter un deuxième spécialement conçu pour l’occasion.
On ne vous cachera pas que la première option n’est pas très populaire chez les mécanos. Pourquoi? Parce que l’hiver québécois est particulièrement difficile pour un vélo, avec sa slush et le sel dans les rues. Les risques d’abîmer votre unique vélo sont bien réels. Néanmoins, nous comprenons que, par souci d’espace notamment, avoir deux bicyclettes peut être compliqué ou impossible et que l’option du vélo quatre saisons est parfois nécessaire.
Que ce soit en transformant votre vélo d’été, idéalement un vélo hybride avec une bonne largeur de pneu, ou en en achetant un deuxième usagé, voici quelques éléments importants à garder en tête.
Ça ne surprendra personne ici: la question des pneus est primordiale. On conseille des pneus cloutés ou à crampons, ou encore un mélange des deux. Prévoyez un budget de 70 $ à 120 $ l’unité environ pour les pneus cloutés et de 30 $ à 45 $ pour ceux à crampons.
Des garde-boues à l’avant et à l’arrière vous permettront de rester un tantinet plus au sec et d’éviter les éclaboussures de votre propre roue.
Finalement, portez une attention particulière à l’entretien de votre vélo: il a besoin d’amour ce petit, surtout en hiver! Un nettoyage régulier permettra à votre bécane de combattre la corrosion due au sel. Ce n’est pas très compliqué. Prenez un seau d’eau chaude avec un peu de liquide à vaisselle, frottez votre vélo, sans oublier la chaîne et la cassette (ensemble de pignons permettant de changer de vitesse), et séchez-le ensuite avec des chiffons secs.
2. La sécurité: plus importante que jamais en hiver
Un bon casque est de mise (et ça, peu importe la saison). Des lunettes de ski vous apporteront une visibilité et une protection accrue.
Au rayon équipement, on poursuit avec tout ce qui vous aidera à vous faire voir lors de vos balades. Piétons, cyclistes, voitures, déneigeuses : il y a beaucoup d’éléments à surveiller dans les rues enneigées.
Tout ça commence par de bons réflecteurs sur les roues avant et arrière, sur les pédales ainsi qu’un réflecteur rouge derrière la selle. C’est la base, tout comme en été! Ajoutez à ça une lumière clignotante à l’arrière de votre casque (en vente dans les magasins de vélo) et un éclairage de type frontal, surtout si vous pédalez tôt le matin ou en fin d’après-midi alors que la noirceur est bien installée.
Le dernier élément, pas le plus coquet, mais ô combien! utile pour la sécurité à vélo, est le dossard fluorescent. Celui-ci se trouve un peu partout et se vend de 10 $ à 20 $. Vous n’aurez peut-être pas le plus beau style, mais on vous promet par contre une plus grande visibilité!
3. Les bons vêtements pour un hiver à vélo
Le mot d’ordre, est le même pour toutes les activités hivernales au Québec: il faut faire de bons choix vestimentaires pour gérer la chaleur corporelle.
Une couche de base thermique pour évacuer la transpiration, une couche intermédiaire pour garder la chaleur et une veste coupe-vent imperméable sont essentielles. Le même principe s’applique au bas du corps: on laisse tomber le jean en faveur du pantalon imperméable.
N’oubliez pas les gants et une tuque chaude et mince sous votre casque pour protéger vos extrémités du froid. Il existe aussi de grosses mitaines qu’on installe sur le guidon. On les appelle des manchons de guidon.
La cagoule ou le cache-cou est aussi un incontournable. Les couvre-chaussures sont facultatifs mais pratiques pour protéger vos bottes de l’eau, du vent et du sel!
4. La préparation et l’adaptation aux conditions hivernales
Vous avez maintenant tout ce qu’il vous faut pour essayer ce sport d’hiver pour la première fois, soit pour faire quelques-uns de vos déplacements, soit pour bouger au grand air. Avant de vous laisser rouler, voici 2 derniers conseils: planifiez bien vos itinéraires et ajustez votre conduite à l’hiver. La prudence est de mise avec les plaques de glace qui peuvent se cacher sous la neige. Soyez particulièrement alerte lors du freinage et des virages aux intersections. Petit truc: abaissez légèrement la pression de vos pneus pour obtenir une meilleure adhésion au sol.
Cherchez les rues qui sont spécialement entretenues pour le vélo d’hiver (comme le REV à Montréal ou autres voies cyclables 4 saisons du Québec) et annulez votre sortie si les conditions deviennent extrêmes. Les journées de verglas sont une bonne excuse pour prendre congé, pour votre sécurité et celle des autres.
Des efforts amplement récompensés
Apprivoiser le vélo en hiver peut être un défi, mais avec la bonne préparation, l’équipement adéquat et un peu de prudence, vous pouvez continuer à pédaler toute l’année. N’hésitez pas à demander conseil à des gens qui pratiquent cette activité ou recherchez des communautés d’adeptes autour de vous.
L’hiver offre une perspective différente sur le cyclisme, avec des paysages enneigés et une tranquillité que n’offrent pas les pistes cyclables achalandées en plein été, tout en permettant de bouger dehors!
À surveiller
L’entreprise BIXI Montréal proposera un projet pilote à l’hiver 2023-2024 pour prolonger sa saison. Une partie de la flotte de vélos sera adaptée aux conditions hivernales grâce à des pneus cloutés. Une belle façon d’essayer le vélo d’hiver à coût réduit!
Merci à l’équipe éditoriale d’Unpointcinq, le média de l’action climatique au Québec, pour la rédaction de cet article.