Ah! Noël, ses sapins, ses décorations lumineuses, ses musiques joyeuses, ses cadeaux par milliers et… ses festins gargantuesques! L’année 2020 oblige, on vous propose de réveillonner autrement cette année, sans rogner sur le plaisir, mais en faisant votre part pour le climat. Achats locaux et de saison pour limiter les transports, recettes végés pour manger un peu moins de viande, trucs antigaspi: c’est plus facile qu’il y paraît, et vos papilles ne sentiront pas la différence.
1. L’inévitable débat, qu’on ne lancera pas
On pose LA question: êtes-vous tourtière du Lac-Saint-Jean, pâté à la viande ou cipaille? À vrai dire, peu importe la recette de votre grand classique du temps des fêtes, vous pouvez le rendre encore meilleur, climatiquement parlant s’entend! Il suffit de le mitonner avec de la viande provenant d’éleveurs locaux. En étant d’ici, vos morceaux de viande émettent moins de gaz à effet de serre (GES) que leurs équivalents qui parcourent des milliers de kilomètres dans un camion réfrigéré.
L’idéal, c’est de passer directement par les petits producteurs. Sinon, cherchez les appellations Agneau de Charlevoix, Le porc du Québec et Bœuf Québec, chez le boucher comme à l’épicerie.
2. Les légumes-racines, ces mal-aimés
Cette année, mettez les légumes-racines à l’honneur dans votre menu de Noël. Comme ils sont de saison, ce n’est pas le choix qui manque: betteraves, carottes, céleris-raves, rabioles, rutabagas, oignons, panais, patates douces, navets et pommes de terre. Pourquoi sont-ils meilleurs pour le climat? Parce que les légumes d’été qu’on consomme en hiver sont importés, et sont donc transportés sur des milliers de kilomètres, ou alors ils poussent ici dans des serres qu’il faut chauffer, bien souvent au mazout ou au gaz naturel.
Si vous avez envie de cuisiner autre chose que des légumes-racines tout en minimisant votre impact sur le climat, c’est le temps d’utiliser les conserves que vous avez faites cet automne ou d’acheter des légumes surgelés du Québec.
Besoin d’inspiration? Voici quelques recettes TOUGO qui donnent l’eau à la bouche:
- Salade colorée de légumes-racines
- Napoléons de betteraves et de fromage de chèvre
- Soupe à l’oignon gratinée
- Salade de betteraves
3. La viande au menu
Que retrouve-t-on sur votre table le 25 décembre: une dinde ou un jambon? L’un comme l’autre font partie des incontournables de Noël, mais gardez en tête que votre choix de viande peut avoir un impact considérable sur le bilan climatique de votre menu. La production de viande rouge – comme le bœuf et l’agneau – est celle qui émet le plus de GES. Si on oppose la production de la dinde et celle du jambon, c’est celle de la volaille qui a le plus faible impact avec 322 g d’équivalent CO2 contre 487 g pour la même quantité de porc.
Dans tous les cas, limitez au maximum le gaspillage, car il n’y a rien de plus frustrant que de devoir jeter une partie de la viande que vous avez cuisinée avec amour. Pour ce faire, cuisinez vos restants, donnez-en à vos invités (même s’ils sont en nombre réduit) ou remplissez votre congélo.
D’autres astuces par ici:
4. Réinventer le pain-sandwich
Si la dinde et la tourtière sont les reines du repas de Noël, le pain-sandwich règne incontestablement sur le buffet du réveillon. Année après année, le vôtre ne laisse personne indifférent? Et si vous surpreniez vos convives en lui donnant une nouvelle twist? Le repas de Noël étant déjà pas mal «viandeux», pourquoi ne pas substituer des garnitures végétariennes aux garnitures traditionnelles?
C’est l’occasion de repousser vos limites culinaires tout en réduisant votre impact sur le climat. La production de protéines végétales, comme le tofu, émet beaucoup moins de GES que celle de la viande. Si vous ne savez pas comment vous y prendre, allez jeter un coup d’œil à ces tartinades à sandwichs végés pour découvrir de nouvelles recettes.
Chose certaine, si vous végétalisez votre pain-sandwich, il fera encore plus jaser que d’habitude.
5. Le Québec dans les verres
Le Québec regorge de microbrasseries, de microdistilleries et de vignobles à découvrir. Épatez vos convives en leur servant des alcools made in Québec, car on va se le dire: on n’a pas à rougir de la qualité de nos boissons, et en buvant local, vous réduisez aussi vos émissions de GES! Pour les minimiser encore plus, choisissez des entreprises qui font de l’économie circulaire, comme le gin Norkotié, de Baie-Comeau, dont les aromates, après la distillation, sont utilisés par une autre entreprise, qui, elle, fabrique des produits pour le corps.
Conseil d’ami: si vous voulez fêter longtemps, n’oubliez pas d’alterner drink du Québec et p’tit verre d’eau du robinet (laissez faire celle en bouteille: celle de la maison est aussi bonne). Si pour vous, l’eau, c’est trop «plate» pour un réveillon, vous pouvez la gazéifier vous-même ou sinon l’aromatiser avec des fruits ou des légumes congelés du Québec. Vous nous remercierez le lendemain matin.
Merci à Unpointcinq, le média de l’action climatique au Québec, pour la rédaction de cet article.
Sources
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Les Éleveurs de porcs du Québec. Performance environnementale.
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UPA (2018). Le poulet canadien: un poulet responsable. NouvAiles, 10.