Les catéchines du thé
Les feuilles de thé sont particulièrement riches en composés nommés «catéchines», un type de polyphénol. Les bienfaits du thé pour la santé sont d’ailleurs attribués principalement à la présence de ces polyphénols, de puissants antioxydants aux multiples propriétés.
Selon le procédé de transformation des feuilles, on distingue 3 types principaux de thés:
- Le thé noir, habituellement consommé en Occident. Il représente 78 % de la production mondiale de thés;
- Le thé vert, surtout consommé en Asie (20 %);
- Le thé oolong, produit et consommé principalement en Chine (2 %).
Pour faire du thé vert, les feuilles sont séchées, après avoir été traitées rapidement à la vapeur. Ce procédé inactive les enzymes responsables du brunissement (tout comme pour les pommes, les laitues et les champignons) et préserve les catéchines.
Pour faire du thé noir ou oolong, on laisse les feuilles se dessécher, puis on les roule et les écrase. Cela entraîne leur fermentation, pendant laquelle les catéchines sont partiellement transformées en des composés complexes, les théaflavines et théarubigines. Les thés noir et oolong contiennent donc moins de catéchines que le thé vert.
Effets bénéfiques sur le cholestérol
L’oxydation du cholestérol LDL (le «mauvais» cholestérol) est une des étapes cruciales dans le dépôt de cholestérol sur la paroi des artères (l’athérosclérose), qui peut mener à un blocage des artères qui irriguent le cœur et causer un infarctus du myocarde (crise cardiaque). Les polyphénols du thé ont des propriétés antioxydantes qui permettent de prévenir cette oxydation. Des essais cliniques ont montré que la consommation de thé fait aussi diminuer légèrement la concentration de cholestérol-LDL dans le sang.
Réduction des maladies cardiovasculaires
Les résultats de l’ensemble des études sur le thé et le risque de maladie coronarienne ont montré des effets positifs importants pour le thé vert, mais aucun pour le thé noir. Une grande consommation de thé vert est associée à une baisse moyenne de 28 % du risque de maladie coronarienne. De plus, pour chaque tasse/jour additionnelle de thé vert consommée, le risque de maladie coronarienne diminuait de 10 %.
L’ensemble des résultats, provenant de 9 études japonaises, montre que les personnes qui buvaient de 1 à 3 tasses de thé vert par jour réduisaient leur risque d’infarctus de 19 % et leur risque d’AVC de 36 %, en comparaison à celles qui buvaient moins d’une tasse de thé/jour.
Diminution de l’obésité
L’obésité est considérée comme un facteur de risque important de maladie cardiovasculaire. De nombreuses études ont montré que consommer du thé ou des extraits de thé entraînerait une légère réduction du poids, de l’indice de masse corporelle, du tour de taille et du gras sous-cutané. Des études additionnelles sont toutefois nécessaires afin de définir les doses qui contribueraient à une meilleure gestion du poids.
Vivre plus longtemps
Une étude prospective menée auprès d’un peu plus de 100 000 adultes chinois indique que l’espérance de vie à 50 ans des buveurs de thé s’allongeait de 1,3 année, en comparaison à ceux qui ne boivent pas de thé. De plus, les personnes qui boivent du thé 3 fois et plus par semaine réduisaient leur risque de développer de l’athérosclérose (-20 %), de mourir à cause d’une maladie cardiovasculaire causée par l’athérosclérose (-22 %) et de mourir de toutes causes (-15 %).
Boire du thé: la panacée?
On attribue de multiples bienfaits au thé, mais il se peut que certains de ces effets positifs s’expliquent par le fait que les buveurs de thé ont aussi un style de vie et un régime alimentaire plus sain. Le thé n’est donc pas la panacée, mais boire chaque jour quelques tasses de thé nature (sans lait ni sucre ajouté), particulièrement de thé vert, en plus d’avoir de saines habitudes de vie (manger mieux, bouger plus, etc.), ne peut qu’être favorable à une bonne santé. Offrez-vous une petite pause thé!
Cet article est adapté d’un texte initialement publié à observatoireprevention.org. Les études dont sont tirés les résultats mentionnés ci-dessus sont décrites plus en détail dans l’article original.