Cancer colorectal: parlons chiffres
Les statistiques sont éloquentes: on estime que 92 % des cas de cancer colorectal apparaissent après 50 ans. C’est pourquoi on met l’accent sur le dépistage à partir de cet âge. Mais attention! Même si le risque augmente avec l’âge, personne n’est à l’abri. C’est une réalité qu’on doit regarder en face, non pas pour s’inquiéter, mais pour agir de façon préventive. Plus on détecte tôt ce cancer, meilleures sont les chances de guérison.
Comment savoir si j’ai un risque élevé de cancer colorectal?
Certaines personnes présentent un risque plus élevé de cancer colorectal. C’est le cas si on a:
- des antécédents familiaux ou personnels de cancer colorectal;
- des polypes non cancéreux dans le côlon ou le rectum, qui peuvent parfois évoluer en cancer s’ils ne sont pas traités;
- une maladie inflammatoire de l’intestin (colite ulcéreuse ou maladie de Crohn), qui augmente le risque avec le temps;
- une affection héréditaire comme la polypose adénomateuse familiale ou le syndrome de Lynch, des conditions génétiques qui nécessitent un suivi particulier.
Dans ces situations, on n’hésite pas à discuter avec notre médecin pour établir un plan de dépistage personnalisé. Une surveillance adaptée permet souvent de détecter et de traiter des anomalies avant qu’elles ne deviennent problématiques.
Le poids est-il lié au cancer colorectal?
L’embonpoint et l’obésité peuvent augmenter le risque de cancer colorectal. Toutefois, notre poids dépend d’une multitude de facteurs, et il n’est donc pas facile de le contrôler. Miser sur les 6 habitudes sous notre contrôle décrites plus loin reste la meilleure façon de se protéger contre ce cancer.
Les signes du cancer colorectal à ne pas négliger
Notre corps nous envoie parfois des signaux liés au cancer colorectal. On porte attention aux changements suivants:
- Des modifications dans nos habitudes intestinales (diarrhée, constipation ou selles qui semblent plus étroites que d’habitude);
- Une sensation de saturation qui persiste même quand on va à la selle;
- La présence de sang dans les selles, qu’il soit rouge vif ou foncé;
- Des douleurs abdominales inexpliquées qui persistent;
- Une fatigue inhabituelle qui dure;
- Une perte de poids inexpliquée.
Si on remarque un de ces signes, pas de panique, mais on consulte. La plupart du temps, ces symptômes sont liés à des conditions bénignes, mais mieux vaut vérifier et obtenir une confirmation que d’attendre.
6 façons de réduire notre risque de cancer colorectal
1.Bouger plus et limiter le temps assis
Le manque d’activité physique et la sédentarité sont des facteurs de risque importants du cancer colorectal. Toute activité est bonne: marche, patin, natation, danse, jardinage… L’important est de bouger régulièrement. On peut commencer par de petits changements: utiliser les escaliers, descendre du bus un arrêt avant ou faire une promenade après le repas.
2. Limiter la consommation d’alcool
Chaque verre d’alcool compte quand il s’agit de risque pour la santé. Moins on boit d’alcool, plus on réduit notre risque de cancer. On peut commencer par identifier les occasions où l’on peut facilement réduire sa consommation. Par exemple, on peut alterner avec des mocktails savoureux ou explorer les options sans alcool qui se multiplient.
3. Vivre sans fumée
Le tabagisme augmente le risque de nombreux cancers, dont le cancer colorectal. De nombreuses ressources existent pour arrêter de fumer comme jarrete.qc.ca ou le 1 866 JARRETE (1 866 527-7383). Elles peuvent vraiment augmenter les chances de succès. On peut aussi demander conseil à son pharmacien ou sa pharmacienne pour déterminer l’approche qui répond le mieux à ses besoins.
4. Manger sainement
- On limite sa consommation de viande rouge et de charcuteries.
- On donne une grande place dans son menu aux aliments riches en fibres: légumineuses, légumes, fruits et grains entiers.
- On y inclut des produits laitiers, reconnus pour leur effet protecteur.
- On découvre de nouvelles recettes végétariennes savoureuses.
5. Écouter notre corps
En connaissant mieux notre corps et nos habitudes intestinales, on peut plus facilement repérer les changements. Un petit carnet de notes peut nous aider à suivre ces changements et à en discuter avec notre médecin si nécessaire.
6. Participer au dépistage du cancer colorectal
Entre 50 et 74 ans, on fait le test de dépistage tous les deux ans avec une analyse des selles. C’est simple, rapide et ça peut sauver des vies. Le test est gratuit, et on peut le faire chez soi.
Le dépistage: plus simple qu’on pense
Le test de dépistage du cancer colorectal se fait dans le confort de notre domicile. Il suffit de prélever un petit échantillon de selles à l’aide d’une trousse fournie. Pas besoin de régime spécial ni de préparation compliquée. Une fois le prélèvement fait, on envoie le tout au laboratoire dans l’enveloppe prévue à cet effet. Les résultats arrivent généralement dans les semaines qui suivent. Si le test est positif, cela ne signifie pas qu’on a un cancer, mais qu’il faudra faire des examens plus approfondis pour vérifier.
Éviter de souffrir d’un cancer colorectal n’est pas qu’une question de chance. En adoptant de saines habitudes de vie et en participant au dépistage, on prend activement soin de notre santé. Et ça, c’est un excellent investissement!
Merci à la Société canadienne du cancer pour sa collaboration à cet article. On consulte cancer.ca afin d’en apprendre davantage sur le cancer.