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La mammographie: pour déjouer le cancer du sein

10 octobre 2023

Société canadienne du cancer

Créer un monde où aucun Canadien n’aura à craindre le cancer.

Temps de lecture 3 minutes
La mammographie: pour déjouer le cancer du sein
Toutes les femmes peuvent, à un moment ou à un autre, être touchées par le cancer du sein. Mais une détection précoce peut faire une grande différence. Moins la maladie est avancée, plus les chances de guérison sont élevées.

La meilleure façon de se protéger

La méthode la plus fiable pour dépister le cancer du sein chez les femmes est la mammographie.

Au Québec, les femmes de 50 à 69 ans reçoivent une lettre les invitant à participer au Programme québécois de dépistage du cancer du sein (PQDCS). Cette lettre, envoyée tous les deux ans, sert d’ordonnance (prescription) pour passer une mammographie de dépistage. La participation à ce programme est volontaire. Le dépliant Participer au Programme québécois de dépistage du cancer du sein: votre décision permet de se renseigner et de prendre une décision éclairée.

Quelle est l’importance de la mammographie?

  • Passer une mammographie est rassurant quand le résultat est normal.
  • Plus un cancer du sein est détecté rapidement, plus le traitement peut débuter tôt, ce qui peut réduire autant la durée du traitement que celle de la convalescence qui s’ensuit. La chimiothérapie peut aussi être évitée dans certains cas.
  • La détection à un stade peu avancé, avant même l’apparition des symptômes, augmente les chances de survie.

Quels sont les limites de la mammographie?

  • Les résultats d’une mammographie peuvent suggérer un cancer du sein même s’il n’y en a pas, ce qu’on appelle un faux positif et ce qui oblige à passer des tests additionnels qui n’auraient pas été nécessaires.
  • Une mammographie peut ne pas détecter un cancer du sein même s’il est véritable (ce qu’on appelle un faux négatif).
  • L’examen lui-même, l’attente des résultats et le besoin de passer des tests complémentaires peuvent générer du stress et de l’anxiété. Par contre, un diagnostic rapide pourrait réduire grandement le stress physique et psychologique qui serait associé au dépistage d’un cancer plus avancé.
  • Le dépistage de masse conduit à un certain nombre de cas de surdiagnostic, c’est-à-dire la découverte de cancers qui n’auraient jamais été détectés et qui n’auraient jamais nuit à la santé des personnes atteintes ni à leur qualité de vie. Comme on ne peut différencier les cancers mortels de ceux qui ne le sont pas, tous les cancers sont pris en charge, avec les conséquences que cela implique.  

La mammographie est-elle douloureuse?

La mammographie peut entraîner de l’inconfort ou de la douleur ou non selon la sensibilité de chacune, surtout durant la phase de compression, qui dure moins de 30 secondes. La compression permet d’étaler la glande pour obtenir une meilleure image de l’intérieur du sein et limiter la quantité de radiation requise par l’examen. Passer la mammographie dans les 10 jours suivant le début des menstruations, alors que les seins sont moins sensibles, peut aider certaines femmes.

Les radiations sont-elles dangereuses?

Les doses de radiation utilisées pour les mammographies sont très faibles, aussi le risque de développer un cancer du sein à cause des examens de dépistage est quasi inexistant.

Devrais-je passer un test de dépistage du cancer du sein?

La Société canadienne du cancer a conçu un outil d’aide à la décision à ce sujet. Un professionnel ou une professionnelle de la santé pourra nous aider à déterminer quel est le meilleur moment pour nous en fonction de notre âge et de nos facteurs de risque, tout en tenant compte de nos valeurs et nos choix personnels. Par exemple, les femmes qui ont un risque élevé de développer un cancer du sein pourraient bénéficier d’examens de dépistage plus fréquents et à un plus jeune âge que les autres femmes.

Si on a entre 40 et 49 ans

On discute avec un professionnel ou une professionnelle de la santé de notre risque de développer un cancer du sein ainsi que des avantages et des limites de la mammographie.

Si on a entre 50 et 74 ans

Il est recommandé de passer une mammographie tous les 2 ans.

De 50 à 69 ans, le dépistage se fait dans le cadre du PQDCS en utilisant la lettre reçue en guise d’ordonnance médicale. 

À partir de 70 ans, si l’on n’a aucun problème de santé limitant notre espérance de vie à moins de 10 ans, il est possible de passer la mammographie de dépistage après avoir obtenu une ordonnance médicale.  

Si on a 75 ans ou plus

On discute avec un professionnel ou une professionnelle de la santé pour savoir si une mammographie est encore souhaitable.

Est-ce que je devrais faire l’autoexamen de mes seins?

Cette pratique n’est plus recommandée depuis 2001. Elle n’est plus considérée comme une méthode efficace de dépistage de la maladie. Des études ont démontré qu’elle ne réduit pas la mortalité due au cancer du sein et qu’elle peut entraîner d’autres examens inutiles. Bien sûr, il faut demeurer attentive à tout changement, comme nous le rappelle la Fondation cancer du sein du Québec.

Est-ce que mon médecin devrait examiner mes seins une fois par année?

Aucune étude n’a démontré que l’examen clinique des seins était une méthode de dépistage qui pouvait réduire la mortalité liée au cancer du sein. Il n’est donc pas utilisé comme méthode de dépistage, mais il peut être un complément à la mammographie.

DÉCOUVREZ LES FACTEURS DE RISQUE DE CANCER DU SEIN


Merci à la Société canadienne du cancer pour sa collaboration à cet article. Consultez cancer.ca afin d’en apprendre davantage sur le dépistage du cancer du sein.

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